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Le Blog de Farida Bemba Nabourema a 5 ans!!!

5 ans déjà que ce blog a vu le jour. Comme il passe vite le temps. Je me rappelle comme si c’était hier de mon tout premier article titré « L’Heure de la lutte a sonné ». A 19 ans, au soir de mon adolescence, avait monté en moi ce ras-le-bol contre l’injustice et l’impunité dans mon pays le Togo. Je souhaitais vivement qu’en 2010, Faure Gnassingbé qui a marché sur le cadavre de plus de 1000 togolais pour s’accaparer du fauteuil présidentiel 5 ans plus tôt quitte à jamais le pouvoir afin que mon cher pays recouvre sa liberté.

La création de mon blog fut le point de départ de mes prises de position virulentes sur le net. Pour bon nombre d’internautes togolais c’était nouveau de voir une fille si jeune s’acharner autant contre un régime réputé sauvage. On me prêta toutes formes d’intentions, on me soupçonna de toutes sortes de crimes et on m’accusa de dérives de tout genre. Cependant, plus de coups je recevais, plus grande était ma détermination et plus satisfaite était mon ego. Pour moi c’était une fierté d’être l’ennemi de ceux qui se complaisent dans l’injustice. Je ne me réduirai pas en victime car la guerrière que je suis a très peu jouée la défense : oui j’ai attaqué. Les oppresseurs, les attentistes, les fatalistes, les pessimistes tous ont goûté à l’amertume de ma plume. Et des amis je m’en faisais autant que des ennemis car s’il y a une chose que même ceux qui me détestent reconnaissent, c’est mon courage. Je ne saurai être modeste vis-à-vis de cette vertu que je me reconnais et que j’aurais souhaité voir en plus de mes compatriotes. Ce courage m’a conduit à cofonder le mouvement « Faure Must Go » et à en porter son étendard aussi loin que possible. Ce courage m’a poussé à destituer Faure Gnassingbé comme président de la République du Togo et depuis 2011, ce monsieur n’est à mes yeux que le commun des délinquants.

D’aucuns se demandent pourquoi tant de haine ? Oui la haine est ce qu’eux décèlent dans ma colère parce que leur interprétation de l’amour est masochiste. « Farida pourquoi détestes-tu autant le régime » est une question que l’on m’a trop posé et bien qu’elle soit devenue un refrain, elle me choque toujours autant car «pourquoi ne devrais-je pas détester un régime qui torture, humilie, appauvrit et déshumanise mon peuple ? Suis-je sotte ou déjantée pour tolérer des personnes qui se plaisent à détruire la vie des autres ?

Au bout de ces 5 dernières années, je suis devenue malgré moi une personne publique. La célébrité ne m’a jamais intéressée et ma froideur vis-à-vis de ceux qui essayent de se rapprocher de moi est justifiée par le faite que je sois de nature solitaire et calme. Oui Farida calme. J’aime être seule, dans mon coin et les mondanités ne me fascinent guère. Mais avec mon engagement contre le régime sanguinaire le plus vieux du continent africain, j’ai appris à m’ouvrir un tout petit peu car j’ai compris que toute seule je ne pourrai jamais changer le Togo et encore moins l’Afrique.

Vous mes lecteurs faites partie de ces personnes sur qui je compte pour changer les choses. Et quand je partage mes analyses, mes découvertes et coups de gueule avec vous, c’est justement dans le but de faire appel à votre soutien. Votre soutien pour la cause du Togo, de l’Afrique et de tous les peuples en détresse.

Il y a 5 ans, le blog de Farida Bemba Nabourema est né et j’espère que dans 5 ans autres années, sur ce blog nous célébrerons la victoire des peuples africains sur les forces dominatrices.

A tous ceux que j’aurais blessés par mes écrits, si mes excuses peuvent guérir vos plaies, sachez que vous souffrirez éternellement parce que je ne retire rien de ce que j’ai pu avoir écrit qui vous aurait blessé. Au contraire, je le réitère car mes convictions n’ont pas changé d’un iota depuis 5 ans. Ma plume n’est pas plus saumâtre que l’égoïsme de ceux qui vous dirigent. Souffrez donc que je vous dise ce que vous n’aimez pas entendre.

« Sous le choc du pilon souffre le grain de riz
Mais l'épreuve passée, admirez sa blancheur
Pareils sont les humains dans le siècle où l'on vit
Pour être homme, il faut subir le pilon du malheur ».
Ho Chi Mihn

Farida Bemba Nabourema

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