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Quand la France organisait de grands bals en Afrique

Il y a 89 ans, le 8 Septembre 1926, avait eu lieu un bal en plein cœur de l’Afrique. Un bal pas comme les autres dont ce servaient les administrateurs des colonies française pour punir les esclaves récalcitrants qu’étaient leurs administrés noires, les indigènes, les nègres, les africains : nos parents !

La Compagnie Forestière de France fut l’une compagnie ayant le plus fait saigner les africains durant l’époque coloniale. Réduits à l’esclavage, nos peuples avaient le devoir de rapporter aux colons français, des produits agricoles dont l’énorme quantité exigeait que ceux-ci se privent de vivres afin de subvenir aux besoins de la très gourmande et sadique France.

A Bambio, une ville se situant dans l’actuelle Centrafrique, des esclaves travaillant pour la fameuse Compagnie Forestière de France avaient été sévèrement punis pour n’avoir pas apporté les récoltes du mois précèdent. Bien qu’ils aient apportés le double de la récolte en Septembre 1926, MM. Pacha, l’administrateur de la colonie avait décidé de sévir comme il en a l’habitude en faisant organiser «le Bal de Bambio ».

Andre Gides relate les faits dans son « Voyage au Congo » en ces termes : « À Bambio, le 8 Septembre, [1926] dix récolteurs de caoutchouc, (vingt disent les renseignements complémentaires) de l'équipe de Goundi, travaillant pour la Compagnie Forestière - pour n'avoir pas apporté de caoutchouc le mois précédent (mais, ce mois-ci, ils apportaient double récolte, de 40 à 50 kilogrammes) - furent condamnés à tourner autour de la factorerie sous un soleil de plomb et porteurs (sic) de poutres de bois très pesantes. Des gardes, s'ils tombaient, les relevaient à coup de chicotte.

Le "bal" commencé dès huit heures, dura tout le long du jour sous les yeux de MM. Pacha et Maudurier, agent de la Forestière. Vers onze heures, le nommé Malingué, de Bagouma, tomba pour ne plus se relever. On en avertit M. Pacha, qui dit simplement:" Je m'en f..." et fit continuer le "bal". Tout ceci se passait en présence des habitants de Bambio rassemblés, et tous les chefs des villages voisins venus pour le marché. »

Le fameux administrateur Pacha était très réputé pour la sauvagerie dont il faisait preuve quand il était question de « protéger » les intérêts de sa chère nation La France. Il ne cachera pas ses exploits dans la ville de Boda ou il fit tuer plus d’un millier d’hommes, femmes et enfants et exigea que ses agents lui apportent les oreilles et parties génitales de ses victimes afin de prouver l’excellente exécution de ses ordres.

Des administrateurs de colonies sauvages comme Pacha, la France en a offert des milliers à l’Afrique durant les presqu’un siècle que nous africains fîmes identifiés comme indigènes des colonies françaises d’Afrique. Aujourd’hui, nous africains subissons les mêmes brimades de la part de ces administrateurs coloniaux qui « grâce » aux indépendances, ne sont plus Blancs mais Noirs comme nous.

Je souhaite en ce 8 Septembre 2015, rendre hommage à tous les africains qui ont été et continuent d’être massacrés, humiliés et déshumanisés par la France.

Tag(s) : #France-Afrique, #Afrique
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