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Josina Abiathar Mutemba Machel plus connue tout simplement comme Josina Machel, était une leader du mouvement de liberation Mozambicain FRELIMO. Née le 10 Aout 1945 dans la province D’ Inhambane au sud du Mozambique, Josina était une revolutionnaire, militaire et chef de regiment dans la resistance armée qui a mis fin à la colonisation portugaise dans son pays. Encore adolescente, Josina a rejoint un mouvement estudiantin clandestin qui militait pour les indépendances. En 1962, alors qu’elle avait 18 ans, la persécution que subissent les indépendantistes l’a conduit à tenter de regagner ses camarades en Tanzanie ou a été fondée le FRELIMO (Front de Liberation du Mozambique). Dans sa première tentative de fuite, elle fut arrêtée dans la Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe) par les colons anglais, fut rapatriée au Mozambique et sera incarcérée des mois durant. Une fois sortie de prison, elle fut inscrite au lycée pour poursuivre ses études mais sous surveillance policière. Malgré le contrôle policier, elle réussit à s’enfuir et parcouru 3500 kilomètres clandestinement pour rejoindre le siège du FRELIMO à Dar-es-Salam en Tanzanie.
Elle recevra une formation militaire et son leadership et courage lui feront monter très rapidement les échelons au sein du parti . A 24 ans, elle sera désignée comme chargée des affaires sociales au sein du parti en 1969 et épousera son camarade de lutte Samora Moises Machel qui deviendra six années plus tard le premier président du Mozambique en 1975.
Jonia Machel , malgré ses sacrifices mourut en exil et ne verra pas son pays libéré des colons portugais. Elle est décédée le 7 Avril 1971 suite à une courte maladie au jeune age de 26 ans. Une chose que je retiens de l’histoire forte inspirante de Josina Machel est qu’elle était née dans une famille “assimilado” ( assimilée en francais) . les Portugais avaient établi un système de colonisation basé sur l’assimilation comme ce fut le cas avec les francais. Les Portugais étaient toutefois plus minutieux dans leur politique assimilationniste. Les populations autochtones avaient des statuts particuliers et ceux qui étaient “assimilés” étaient ceux qui avaient atteint selon les portugais, le degré de civilisation le plus proche des européens. Par consequent, les familles assimilées bénéficiaient de quelques privilèges et étaient ceux qui pouvaient occuper certains postes au sein de l’administration coloniale.
Très souvent, les assimilés sont ceux qui soutiennent la continuité de la colonisation car ils profitent plus ou moins de cette inégalité pour avoir été hissés au dessus des autres. Mais Josina Machel, malgré son statut privilégié, a navigué à contre courant et a compris très tot avant même ses dix-huit-ans qu’il fallait se battre pour la liberté et l'égalité de tous les mozambicains.
A vous ces personnes qui pensez que tant qu’un système oppressif vous avantage, vous devriez le soutenir, comprenez que les plus grands révolutionnaires n'émanent pas forcement de la classe la plus opprimée. Il faut souvent que ceux qui ont été propulsés au sommet par le système oppressif soient prêt à perdre leur privilèges pour assurer la liberté et la justice à tous.
 
Farida Bemba Nabourema
Citoyenne Africaine Désabusée
 
 
 
 
 
 


 
 
 
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