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Faure_Aid-copie-2.pngC’est encore au tour du Togo de présider le conseil de sécurité de l’ONU en Mai 2013 et comme à l’accoutumée, Faure Gnassingbé saisit cette énième opportunité pour  faire du tourisme à New York et étaler son incompétence notoire a la face du monde.

Faure Gnassingbé lors du débat engagé sur le Terrorisme en Afrique n’a trouvé d’autre solution à ce problème que de demander aux pays riches d’augmenter leurs aides au développement aux pays pauvres comme le Togo afin de réduire le terrorisme.

Faure Gnassingbé a critiqué avec véhémence le fait que ces pays riches eurent réduits leurs aides au développement et n’ont pas tenu à leurs engagements qui consistent à allouer 0.7% de leur produit national brut aux pays pauvres. Selon Faure Gnassingbé, réduire  la pauvreté simplifiera l’insécurité car plus les gens sont pauvres, plus ils tombent sous la coupe des mouvements terroristes.

Bien que la logique soit claire, l’approche est abêtie d’autant plus qu’elle vient d’un dirigeant incompétent qui compte sur les aides financières des autres pour réduire la pauvreté chez lui. Le régime de Faure Gnassingbé est l’un des plus, sinon le plus incompétent de la sous-région. Depuis l’arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005, les réalisations de son gouvernement se limitent tout simplement aux programmes de développement des institutions internationales et d’autres pays.  

Les ministres de Faure Gnassingbé de Gilbert Bawara en passant par Charles Kondi  Agba se pavanent  de plateaux de télévisions en stations de radios pour vanter les soient distantes réalisations de Faure Gnassingbé qui ne sont autres que les aides au développement d’autres pays. Le Japon a offert du blé au Togo, la Banque Mondiale finance la construction des routes, l’ONU finance les césariennes pour réduire la mortalité néo-natale, l’Union Européenne finance le projet d’assainissement  des eaux, les Etats-Unis par l’USAID financent l’éducation, l’OMS se charge  des vaccinations des enfants etc.  Le gouvernement Togolais lui ne sert à rien et ne fait rien pour construire des infrastructures, créer des emplois, produire des richesses pour développer le pays. Au Togo, nous vivons perpétuellement et constamment d’aumônes.

Faure Gnassingbé dont le pays le Togo est l’un des plus instables de la sous-région au point ou la CEDEAO elle-même s’alarme de la détérioration de la situation socio-politique du pays, peut –il garantir la sécurité à qui? Faure Gnassingbé qui fait incendier les marchés, incarcérer les leaders de l’opposition, torturer les détenus, tuer les journalistes et les écoliers peut lutter contre quel terrorisme? Le “terrorisme vaginal” je suppose, car tous les Togolais savent que la seule chose dont est capable celui qui se fait appeler président de leur pays est accumuler les maitresses et produire des enfants en désordre.

Le célèbre économiste ghanéen George Ayittey disait si bien que la lutte contre le terrorisme en Afrique est une opportunité pour les dictateurs africains de recevoir de l’aide financière et militaire des pays comme les USA pour prétendre lutter contre les terroristes quand eux même sont des terroristes chez eux et terrorisent constamment leurs populations. Hillary Clinton disait l’an dernier que la seule raison pour laquelle elle avait visité le Togo est pour voir comment les Etats-Unis peuvent travailler ensemble avec le Togo pour lutter contre la piraterie maritime, la lutte contre le trafic de drogue  et le terrorisme. En Aout 2012 par exemple, des pirates avaient saisi un navire grec et kidnappe 24 personnes dans les eaux du Togo. Faure Gnassingbé fait donc partie de ces minables dirigeants africains incapables d’assurer la sécurité de leurs citoyens qui profitent de cette occasion pour demander l’aumône aux pays riches sous le faux-prétexte de lutter contre le terrorisme.

Et les aides militaires ne leur servent d’ailleurs pas à grand-chose si ce n’est d’en faire usage pour des coups d’états et pour brimer les pauvres populations. Dans un article paru dans le Washington Diplomat en Mars dernier, l’ancienne ambassadrice des USA au Mali, Mme Vicki Huddleston disait que bien que les Etats-Unis eurent déboursés des millions de dollars pour former des militaires maliens, renforcer l’armée malienne ainsi que les services de renseignement du Mali tout comme ce fut le cas dans d’ autres pays de l’Afrique de L’ Ouest ou opèrent Africom (African Command ), un projet militaire américain lancé en 2007 par le président Bush, le Mali est tombé sous la coupe des terroristes et des sécessionnistes. « Les années d’entrainement des forces armées maliennes par les forces spéciales américaines n’ont pas empêché les militaires maliens de fuir quand les insurrections islamiques ont débuté en Janvier dernier », affirme Mme Huddleston qui ajoute plus loin que Amadou Sanogo, le putschiste a lui-même été formé aux Etats-Unis d’Amérique.  Il est donc clair que l’aide militaire des pays riches aux pays  africains ne garantit en rien l’efficacité des forces armées des pays africains encore moins la sécurité des populations africaines car ces armées ne sont pas républicaines. La plupart des militaires des pays dictatoriaux africains ont rejoint l’armée pour s’offrir un semblant de confort et non pour défendre les couleurs de leurs pays et ces derniers, même par dizaines de milliers, avec les armes les plus sophistiquées, fuient devant quelques centaines de rebelles armés de fusils de chasse. Que ce soit en République Démocratique du Congo, en Centrafrique ou au Mali, les exemples sont légions.

Pour ce qu’il en est de l’aide financière, d’après la très renommée économiste nigériane Ngozi-Okonjo Iweala, actuelle  ministre des finances du Nigeria, l’Afrique reçoit en moyenne 25 milliards de dollars en aide au développement  par an mais en perd 131 milliards de dollar par la corruption. Elle affirme que pour créer les richesses, il faut construire des infrastructures afin de fournir des services basiques aux populations et aussi encourager les échanges commerciaux avec l’Afrique (“Aid versus Trade” dit-elle). En outre, elle rajoute que  l’Afrique à besoin d’entre 93 et 120 milliards de dollars pour construire des infrastructures adéquates, capables de booster son économie et de la sortir de la pauvreté. Ces 120 milliards, elle les aurait déjà si ses dirigeants ne lui détournaient pas 131 milliards annuellement. Mme Okonjo-Iweala tout comme d’autres économistes africains de renom à savoir la zambienne Dambisa Moyo ont à mainte reprise démontré que l’aide au développement ne sortira jamais l’Afrique de la pauvreté mais au contraire, l’y maintiendra.

Ceci étant, avec des dirigeants africains corrompus, irresponsables, incompétents, oppressifs et répressifs comme Faure Gnassingbé, même si tous les pays riches réunis donnent au pays pauvres, 90% de leurs revenus et non 0.7%  comme on le leur demande, l’Afrique demeurera pauvre. L’insécurité y règnera toujours et les seules  choses qui continueront  à se développer sont la pauvreté, le terrorisme, les guerres civiles, les coups d’états militaires, les trafics de drogue et la piraterie.

L’Afrique n’est pas pauvre parce qu’elle n’a pas d’argent mais parce que ses dirigeants sont corrompus. Et j’applaudis Susan Rice, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU qui ne s’est pas du tout laissée bluffer par les gros yeux de Faure Gnassingbé et  rétorqua au pacha du Togo en disant ceci (en anglais): “African government must be wary of repressive approaches, which often fuel the very radicalization they seek to eliminate (…) this requires fighting poverty and corruption. It requires expanding trade and investment, and building critical infrastructure so that African economies can grow sustainably”. Pour résumer en français, Mme Rice argue  que les gouvernements africains doivent s’abstenir de réprimer les populations, chose qui cause la radicalisation que ces derniers cherchent à éliminer. Par ailleurs, il est impératif de lutter contre la pauvreté et la corruption et ceci en accroissant le commerce et les investissements sans oublier la construction des infrastructures qui est nécessaire au développement durable. Cette dernière rejoint donc les grands économistes précédemment cités  qui sont tous d’accord que la corruption, la répression, l’absence d’infrastructures et le faible taux d’échanges commerciaux et d’investissements sont les veritables handicaps au développement de l’Afrique et non pas le faible taux d’aides au développement alloués a l’Afrique par les pays riches.

 

Et pourtant, Faure Gnassingbé dit avoir étudié l’Economie à l’Université Paris Dauphine et détenir un Master en Business Administration de George Washington Université. Simples notions d’économie, « connait pas ». Un mendiant et un incompétent professionnel. Au lieu d’aller quémander des aides aux autres pour faire du shopping dans les magasins de luxe à New York et dormir dans des hôtels coutant des millions de francs la nuit,  il ferait mieux d’aller travailler et faire travailler ses militaires et ministres oisifs qui pour tuer l’ennui s’amusent à réprimer les pauvres populations togolaises.

 

 

 

 

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