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Certains acteurs politiques internationaux ont choisi de se moquer du Togo en soutenant un régime cruel qui terrorise et abuse le peuple togolais. Des chancelleries américaines  et allemandes aux organisations régionales et sous régionales tels que l’UA et la CEDEAO, il semblerait que le monde entier est contre le peuple togolais.

Les agents de la soit-disante démocratie, gardiens des pouvoirs du peuple par le peuple et pour le peuple ont l’air de se ficher pas mal du choix du peuple togolais. Nous assistons de plus en plus à une prise de position ouverte de ces organisations en faveur d’un régime qui depuis des décennies violente un peuple qui ne demande qu’à être libre.

Quand ceux-ci affirment que le Togo, ou plutôt le régime meurtrier et tortionnaire de  Faure Gnassingbé est démocrate,  je souhaiterai leur demander si dans leurs pays, abuser le peuple et enfreindre sans merci et sans soucis la constitution est synonyme de démocratie. Il est important que le sieur Whitehead, ambassadeur des Etats-Unis au Togo me dise si son président de tutelle Barack Obama  peut se permettre de marcher sur la constitution des Etats-Unis que son peuple défend avec la plus grande véhémence. 

Ces messieurs se plaisent à réduire la démocratie dans nos pays à des élections non-violentes. Pour ces derniers, il suffit qu’il n’y ait pas d’émeutes et de bagarres durant les élections pour que ces élections soient considérées comme étant transparentes, claires et démocratiques. L’un de ces « observateurs internationaux » étale encore plus son imbécillité  en disant « qu’il ne croit pas en l’histoire des bureaux de vote fictifs car il n’en a vu aucun ». Comment voit-on quelque chose qui est fictif ? C’est vraiment nous Togolais qu’on prend pour con ?

Si ces différents amis de dictateurs manquent de faire leur travail et ignorent ce qui nous poussent nous togolais à mépriser ce régime et nous activistes à mener une bataille ardue contre leur règne, je tiens à leur faire un rappel  des actes qu’ont posé ce régime depuis seulement 2012 qui prouvent qu’au Togo, les Droits de l’Homme et les Droits du Peuple n’ont pas évolué d’un iota. Ici, je citerai les articles de la Constitution Nationale du Togo qui ont été violés par le régime de Faure Gnassingbé mais que ses amis blanchissent et passent sous silence absolu. Il n’est nul besoin d’aller jusqu’à sa prise de pouvoir en 2012 car je risquerai d’en écrire un livre qui ne tiendra même dans 1000 volumes.

 

 

Art. 16 -Tout prévenu ou détenu doit bénéficier d'un traitement qui préserve sa Dignité, sa santé physique et mentale et qui aide à sa réinsertion sociale.

Nul n'a le droit d'empêcher un prévenu ou un détenu de se faire examiner par un médecin de son choix.

1-      Mr Etienne Yakanou (REP), ancien militant de l’Alliance Nationale du Changement mourut d’un simple paludisme en Mai dernier lors de sa détention après que des soins lui furent refusés. Ce monsieur arrêté et détenu arbitrairement dans une affaire d’incendie du grand marché de Lomé, a payé de sa vie son amour pour la liberté et son désir de voir le Togo  libéré des forces dictatoriales.

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Art. 21 - La personne humaine est sacrée et inviolable.

Nul ne peut être soumis à la torture ou à d'autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants.

2-      La torture, la torture, la torture. Ce mot a tellement suivit le régime de Faure Gnassingbé  que sous peu, quand on cherchera « torture » dans le dictionnaire, on lira comme définition « mode de gouvernance du régime de Faure Gnassingbé ». A ce jour, aucune sanction n’a été prise contre les agents du régime qui furent mille et une fois cités dans les rapports comme ayant torturé des citoyens qui souvent sont arbitrairement détenus. De l’affaire Kpatcha qui a vu l’ancien président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme  (CNDH) Kofi Kounté prendre la fuite vers la France, à celles des militants et leaders de l’opposition qui ont été arrêtés dont certains sont toujours détenus,  les cas de torture au Togo sont légions. Les rapports les condamnant le sont également mais à ce jour, rien n’est fait et les amis ambassadeurs et « observateurs » de Faure Gnassingbé font semblant de ne rien voir. Mauvaise fois quand tu nous tiens ! Mr Attiley, militant de l’ANC, ancien codétenu d’Etienne Yakanou a raconté dans quelles conditions ils étaient détenus à la prison civile de Lomé. Menotté de jours comme de nuit, sa famille ne disposait même pas d’un droit de visite. Mohammed Loum, Abass Kaboua et Amah Poko qui eux sont toujours incarcérés vivent dans des conditions que leurs avocats qualifient d’abusifs et d’inhumains.

 

 

  Art. 25 - Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d'opinion et d'expression.

3-      Mais où sommes-nous ? Mr Amah Poko est présentement détenu à la prison civile de Mango réputé être l’une des prisons sinon la prison la plus  insupportable du Togo pour avoir exprimé sa pensé et avoir rappelé aux militaires togolais leur devoir qui est celui de protéger la nation et de défendre le peuple. Il a demandé aux militaires Togolais de faire ce que le militaires Egyptiens ont fait le mois dernier et que les pays « démocrates » à savoir les Etats-Unis d’Amérique semble avoir applaudit. Mais le Togo, ce n’est pas l’Egypte ; il n’y a pas de pyramides ici !

 

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Art. 28 - Le domicile est inviolable.

Il ne peut faire l'objet de perquisition ou de visite policière que dans les formes et conditions prévues par la loi.

4-      Gilbert Bawara avait envoyé ses agents débarqué sans mandat chez Mr Agbéyomé Kodjo et ce dernier ne semblait même pas gêné de cette violation outrageuse de la constitution Nationale du Togo lors d’une émission sur la chaine télévision Africa 24. Au contraire, il trouvait cet acte tout à fait correct et normal bien qu’illégal. Pourquoi ? Et bien parce qu’il est ministre. Et au Togo, le ministre est dessus de la loi.

Par ailleurs, nous avons vu des gendarmes tirer des gaz lacrymogènes à bout portant dans les domiciles des populations riveraines de Kodjoviakopé, de Be et environs ainsi que dans la maison de Jean Pierre Fabre, président de l’ANC sans qu’aucune sanction n’eut jamais été prise contre eux. Et si c’était à refaire, ils s’en donneront à cœur joie.

 

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Art. 39 - Le droit de grève est reconnu aux travailleurs. Il s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.

 

Les travailleurs peuvent constituer des syndicats ou adhérer à des syndicats de leur choix.

Tout travailleur peut défendre, dans les conditions prévues par la loi, ses droits et intérêts, soit individuellement, soit collectivement ou par l'action syndicale.

STT en Noir

 

5-      Je ne pense que les représentants de la Synergie des Travailleurs du Togo menacés de mort apprécieront le respect de cet article par le gouvernement togolais et le régime de Faure Gnassingbé. Ils apprécieront aussi les infiltrations policières et militaires dans leurs manifestations ainsi que les milices du régime UNIR qui leur sont envoyés par Faure Gnassingbé pour « ambiancer » leurs assemblées générales.

 

Art. 42 - Tout citoyen a le devoir sacré de respecter la Constitution ainsi que les lois et règlements de la République.

6-      Les militaires, forces de l’ordre, ministres et Faure Gnassingbé sont-ils aussi des citoyens Togolais ? Cet article vient de confirmer que Non ! Parce que cette constitution, ils s’en balancent et s’en contrebalancent.

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Art. 45 - Tout citoyen a le devoir de combattre toute personne où groupe de personnes qui tenteraient de changer par la force l'ordre démocratique établi par la présente Constitution.

7-      Ceci légitimisme donc la lutte que mène tous les activistes pour la démocratie et les droits de L’homme. Et toute insurrection contre le régime de Faure Gnassingbé qui viole la constitution continuellement est une action constitutionnelle qui mérite soutien et encouragement. Mais bien sûr, les amis ambassadeurs de Faure Gnassingbé eux préfèrent décourager, démoraliser et affaisser ce combat noble, légitime et  ultime que mènent les Togolais fatigués de 5 décennies de dictature et de violations de leurs droits, lois et constitution.  

 

Liberte

 

Les Togolais sous l’égide du FRAC et du CST ont « battu les paves », manifesté de jour comme nuit, sous le soleil comme sous la pluie, sous les gaz lacrymogènes comme sous les balles, hommes comme femmes, vieux et jeunes, adultes comme enfant mais Zero ! Leurs dénonciations, lamentations, manifestations, grève de travail, grève de faim, de sexe, concerts de casserole n’ont rien change a l’égoïsme, le gangstérisme, le voyeurisme de ce régime.  Bien au contraire, tout cela n’a fait que les renforcer dans leur cynisme, sadisme, immoralisme. Les manifestations sont réprimées, les journalistes sont tabassés, les vieux sont battus a mort, les femmes sont violentés, les enfants sont tuées mais les Togolais n’abandonnent pas car c’est leur devoir de combattre toute personne qui porte atteinte à l’ordre démocratique établi par leur constitution.

                                                            
Art. 49 - Les Forces de sécurité et de Police, sous l'autorité du Gouvernement, ont pour mission de protéger le libre exercice des droits et des libertés, et de garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens.

Togo

8-      Pauvre Anselme ! Ce petit de 12 ans ne pourra jamais témoigner de ce que c’est que de se faire tirer une balle en pleine poitrine par un gendarme pour n’avoir demandé que la simple reprise des cours dans son petit collège.  Quand a Douti lui ne pourra jamais dire ce qu’il a pu ressentir comme douleur quand comme un animal sauvage, les gendarmes togolais lui ont pétrifiés ses organes abdominaux l’ayant conduit trop tôt au cimetière. Et le comble est que son âme ne repose toujours pas en paix car ses meurtriers nient absolument ce crime et pire essayent de corrompre ses parents avec quelques millions de francs CFA. Car sa vie à leurs yeux ne vaut que cela : 5 millions de FCFA. 10,000Dollars américains. Mr Robert Whitehead, dites-nous, accepteriez-vous que l’état Togolais vous paye $10000 s’il venait à tuer votre fils ?   

 

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Au Togo, les forces de la sécurité sont plutôt ceux qui sèment l’insécurité, la violence et la terreur.

 

 

 

 

 

Je m’arrête là, car je suis fatiguée d’écrire. Sur les 159 articles que composent la Constitution Nationale du Togo, je m’arrête ici. Sans avoir même parcouru le tiers, je n’irai plus loin parce que mes doigts sont fatigués d’écrire, mes yeux fatigués de lire et mon cœur fatigué de supporter ma colère, mon désarroi et ma déception grandissante vis –a vis de ce régime moribond et de ceux qui le soutiennent.

 

Je tiens cependant en conclusion à dire une chose aux représentants des gouvernements étrangers au Togo qui jouent avec l’avenir du peuple Togolais. Quand vous piétinez un individu, la douleur tôt ou tard disparaitra. Mais quand vous piétinez un peuple, la douleur est incurable. Vos déclarations et vos prises de position à l’endroit d’un peuple ne doivent jamais être prises à la légère car de générations en générations elles seront transmises et vous récolterez tôt ou tard la tempête du vent que vous semez aujourd’hui. Ne créer pas des situations qui risquent de mettre en péril vos descendants.   

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